Maison de maître, dite Château Croûte-Mallard

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Bourg

Un bâtiment figure sur le plan cadastral de 1825, au lieu-dit Labanlieue, au nord-est du lieu-dit Croute.

Le corps de logis couvert en tuile est peut-être la partie la plus ancienne, remodelée dans la 2e moitié du 19e siècle avec l'ajout du pavillon coiffé d'ardoise.

Le nom Mallard apparaît dans l'histoire de la commune, dès 1792 avec un officier municipal puis un secrétaire de la ville en 1819.

L'édition de 1868 de l'ouvrage Bordeaux et ses vins indique trois domaines de Croute, appartenant à Gayet, Courpon et Mallard : ce dernier y produit 50 à 70 tonneaux. D'après les augmentations et diminutions du cadastre, une construction nouvelle est opérée en 1866 sur la parcelle C 86 pour le compte de Stanislas Mallard.

Dans l'édition de 1886 puis en 1893, il est indiqué que le Château Croûte-Mallard commande un domaine de 35 hectares dont 30 consacrés à la vigne et que "M. Mallard a fait construire un cuvier moderne avec tous les perfectionnements nouveaux et apporte les soins les plus minutieux à la vinification. Des caves creusées dans le roc concourent au bon développement des vins de ce cru, qui ont obtenu une médaille d'argent à l'Exposition de Bordeaux 1882, une médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris 1889 et le prix de 1100 fr. pour la récolte de 1884, au bout de quelques mois". La production atteint alors 200 tonneaux. Les bâtiments sont illustrés avec la demeure au-dessus du coteau et le cuvier à étage en contrebas. Ce dernier n'est pas conservé.

Le domaine est vendu aux enchères après licitation en 1903. Il comprend alors : "maison de maître, logement pour homme d'affaires et cultivateurs, cuvier entièrement neuf avec ses accessoires, vastes caves sous le rocher, écuries, chai, granges, hangars et divers bâtiments accessoires et fonds en nature de jardin, agréments, terres labourables, vignes, prairies, de la contenance totale de 15 ha 35 a environ". Il est depuis 1899 affermé à Antoine de Turgot, propriétaire demeurant à Puymorin à Saint-Laurent-d'Arces.

En 1922, la propriété est entre les mains de J. Januard et la production se limite à 80 tonneaux auxquels s'ajoutent 20 tonneaux de blanc. Une carte postale représente la propriété à cette époque, avec notamment le cuvier à étage.

Périodes

Principale : 1er quart 19e siècle

Principale : 2e moitié 19e siècle

Les bâtiments sont situés sur le rebord du plateau, en hauteur, donnant vers la Dordogne.

Le logis est composé d'un corps de bâtiment principal à étage et couvert d'un toit à croupes en tuile. La façade présente 6 travées et les fenêtres sont dotées de balustrades et de plates-bandes en brique. Un pavillon est greffé à l'angle nord-est. Il présente un étage de comble avec lucarnes passantes à traverse et meneau, et frontons triangulaires avec amortissements sur les rampants.

Une allée bordée d'arbres relie la route D669 à l'habitation. Des palmiers sont plantés sur la terrasse au sud. Les bâtiments de dépendances qui accompagnaient le logis sont en mauvais état : une resserre avec pigeonnier au plus près de l'habitation et, éloignés, plus à l'ouest, des bâtiments construits en pierre de taille en ruine.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

1 étage carré, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : toit en pavillon

Typologie
  1. IC4
  2. cuvier médocain
État de conservation
  1. mauvais état
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : monogramme


Précision sur la représentation :

Initiale M sur le pavillon.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Bourg

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Croûte-Mallard

Cadastre: 1825 C1 87, 88, 91, 92, 2018 AL 301, 303

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